Sunday 7 June 2009

Student essays Teacher Training 2009 author Frederique

O b s e r v a t i o n  d' u n e  c l a s s e.
La pratique selon Patanjali représente l'aspect ha ou solaire (énergie vitale) et le renoncement vairagya ( sutra II.12) l'aspect tha ou lunaire (conscience) du hatha yoga. Sutra I.12 abhyasa vairagyabhyam tannirodhah, La pratique et le détachement sont les moyens qui permettent de calmer les mouvements du contenu mental. Pratiquer Abhyasa Vairagya, c'est être ici et maintenant, trouver l'équilibre, intégrer les contraires. Ces deux forces sont alliées dans le hatha yoga. La pratique et le renoncement s'équilibre comme le jour et la nuit, comme l'inspiration et l'expiration. C'est pourquoi la respiration est un témoin privilégier du travail de l'élève. 
Entre chaque inspiration et expiration, nous cessons de respirer pendant une fraction de seconde : inspiration, pause, expiration, pause. Cette coupure permet aux poumons et au cœur de se reposer. Iyengar, parle de savasana du cœur et des poumons. Le mental étroitement lié à la respiration a également 4 phases : expansion (inspiration), calme, contrôle (expiration), calme. L'inspiration engendre donc des ondes de pensées alors que l'expiration permet de les réduire. Un des buts du cours de yoga est d'apporter à l'élève plus de calme, d'équilibre, de clairvoyance (Yoga citta vritti nirodhah ( I.2)),  , bref de l'amener vers un état sattvic, grâce aux asana et pranamaya.  L'attention de l'élève est donc attirée sur la respiration et son contrôle.
 Ces notes ont été prises lors d'un cours de hatha yoga de  niveau I/II donné par Michelle.
Tout d'abord, orienter vers l'intérieur l'attention de l'élève : depuis la peau extérieur, voyage vers les enveloppes (kosa) intérieurs. Tenter de faire ressentir que le corps, anamaya kosha, n'est pas le soi.
Nous vivons entre deux réalités, la terre et le ciel.  La terre représente tout ce qui est pratique, matériel, ce que l'on peut appréhender objectivement, découvrir, observer. En un mot, la nature : Prakrti. Les 5 éléments eau, air, feu, terre et éther, se retrouvent également dans le corps. Chaque doigts associés en différents mudra mettent en relation différents éléments. Par exemple, Chin mudra associe le feu et l'éther. Le ciel correspond à la réalité universelle, éternelle ou purusha.  La pratique du yoga est l'exploration de la relation entre prakrti et purusha.
L'élève assis en sukasana, les ischions fermemant ancrés dans le sol, la colonne vertébrale droite, la poitrine ouverte, permet la libre circulation de l'énergie dans les nadi et peut ainsi commencer à ressentir le lien entre prakrti et purusha.
L'élève délimite son corps, anamaya kosha :
« Blow into your palms, rub them to create heat, put them over the eyes, feel the pulse, gentle massage the skull / Forehead, gentle massage any part of the body you want, adjust your shoulders… »
« Feel the air on your body, feel the clothes on your skin… »
Et petit à petit va  explorer les autres enveloppes :
Pranamaya Kosha : Deergha Swaasam
Manomaya Kosha : «  Where were you 30 min ago, 10 min ago ? »
« Feel that all beings is breathing with you. » : Commencer à ressentir purusha.
Les élèves expirent ensemble et inspirent ensemble pour OM.
On peut déjà remarquer de grandes différences entre les élèves, que ce soit au niveau de la souplesse ou de l'attention. Cette première partie est particulièrement personnelle, « intime ». Le professeur ne fait presque pas de corrections pour ne pas perturber la concentration et le ressentit de l'élève.
Ce jour, le cours était concentré sur les muscles des épaules et de la partie supérieure du dos.
Le cours commence par chakravakasana et ses variations, pour échauffer la colonne vertébrale, les abdominaux et les articulations. Michelle insiste sur la synchronisation de la respiration et des mouvements. En effet,  c'est une posture où les élèves peuvent facilement se concentrer sur leur respiration, d'autant plus que l'extension de la colonne vertébrale, des abdominaux  favorise l'inspiration et la contraction des abdominaux l'expiration.
Puis, Surya Namaskar B. Dans cette salutation au soleil est inclus virabhadrasana I, qui, par l'extension de la colonne vertébrale permet une ouverture de la poitrine (abduction des omoplates). Lors de chaturanga dandasana, les élèves lèvent une jambe après l'autre, pour augmenter la pression au niveau des épaules, créer plus de chaleur.
Surya namaskar permet entre autre une augmentation de la circulation, particulièrement autour de la colonne vertébrale, et un étirement du psoas (grâce à Bhujangasana). La contraction répétée du psoas dans la vie de tout les jours (position assise sur une chaise) entraine son raccourcissement : les gens se voutent petit à petit, marchent les épaules en avant. Son étirement régulier est donc primordial.
Lors des salutations au soleil, Michelle guide les élèves dans les premiers cycles, indiquant les inspirations et les expirations, puis les invite à poursuivre à leur propre rythme, insistant sur le fait que chaque mouvement correspond à une respiration.
Au bout de 7 cycles, les élèves se retrouvent en tadasana. Ils sont inviter à sentir l'énergie circuler en eux. Michelle cherche à amener les étudiants vers la conscience du geste, de la respiration, et de la sensation. Puis, elle attire l'attention des élèves sur leur équilibre : yeux fermés, concentrés sur Uddyana bandha, les pieds sont l'un derrière l'autre (gros orteil contre talon). Le corps en vacillant renforce son équilibre. Cette posture est une préparation aux postures d'équilibres qui vont suivre.
La santé du corps dépend en grande partie de la santé et de la flexibilité du tissu conjonctif. Une des façon d'agir sur les muscles et les tissus conjonctif c'est l'augmentation de la pression et de la température.  Bakasana va créer de la chaleur et de la pression au niveau des épaules. Les positions d'équilibre peuvent être un moment d'introduire les sutras II.46 et II.47. Bakasana n'est pas idéal pour cela car en plus de la force nécessaire, la respiration est limitée dans la partie supérieure de la cage thoracique.
Sutra II.46 Sthirasukaham asana, «  Asana : être fermement établi dans un espace heureux ; » (Traduction Gérard Blitz) Sthira : ferme, solide, durable ;Sukha : bonheur.              Relacher toutes les tensions inutiles au niveau musculaire, respiratoire et mental. La respiration est un bonne indicatif des tensions de l'élève: si elle est stoppée ou saccadée,  cela révèle la présence de tensions.
Et d'autre part, cultiver le chemin du milieu « Middle path ». Sutra II :47 Prayatna shaitilya ananta samapatti bhyam, « Grâce à la méditation sur l'infini et au renoncement à l'effort volonté »                                                                                                                              Trouver l'équilibre entre l'effort et la détente, le faire et le lâcher prise. Particulièrement visible dans les postures d'équilibre : crispé dans la volonté de tenir on trébuche ; trop détendu, peu vigilant, on ne tient pas non plus. Asana tend à être ce moment parfait où, le corps étant absolument tranquille, tout effort de volonté aboli, la sensation et la respiration sont suspendues et immobilisent le temps.
Après bakasana, les élèves se reposent, apasana.
Michelle présente ensuite aux élèves une série de postures pour étirer les muscles des épaules « shoulders openers », combinés à des torsions « twists ». Ce sont des postures d'ouvertures qui exercent un travail profond au niveau des tissus : la détente des muscles qui permet à la gravité de s'exercer, et donc d'étirer ces derniers est primordiale. Michelle rassure les élèves en donnant un sens à la douleur qu'ils peuvent ressentir : « The toxines are going away ». Je crois que donner un sens à ce que fait l'élève est fondamental pour qu'il ose s'abandonner dans la posture.
Uttanasana. Les élèves tiennent leurs coudes pour augmenter l'étirement. C'est une position contraire par rapport aux torsions.
Yoga mudra, sceau yogic : les bénéfices de la pratique sont offert.
Savasana, posture du cadavre : angoissant pour les occidentaux, beaucoup moins pour les orientaux ! : état de relaxation profonde et consciente. Pendant le savasana Michelle amène les élèves à relâcher petit à petit toutes les tentions, leur conscience s'étend à la globalité du corps. Le corps ne lutte plus contre la pesanteur qui s'exerce alors sur tous les organes. Au bout de 15 minutes, à peu près, les élèves se redressent doucement. Cela se fait du côté droit, côté de  l'énergie, côté solaire, pour faciliter leur retour dans la vie trépidante !





1 comment:

Anonymous said...

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